Les mucites (ulcérations et/ou aphtes dans la bouche) sont un effet secondaire fréquent de la chimiothérapie, surtout l’AC dans mon cas, Taxol ça a été. Je vous partage mes commandements que j’ai suivis à la lettre pour les éviter ou pour m’en débarrasser au mieux :
- 📌 Bien se brosser les dents après chaque repas (même s’il s’agit d’un encas avec un petit gâteau ! #teamgourmandise) suivi d’un bain de bouche au bicarbonate de sodium 1.4% (sans alcool = plus doux pour nous). Mon oncologue m’avait déconseillé les dentifrices avec menthe car pas top quand on a des aphtes / mucites.
Mes 5 commandements
Si les vilaines mucites font surface :
- 📌 1/ Je prenais mes jambes à mon cou.
- 📌 2/ Je ne lisais pas ma bêtise n° 1/ et je sautais sur le Fungizone en solution buvable. Si parmi tous les produits ramenés de la pharmacie, vous aussi vous êtes perdus, celui-ci vous ne pouvez pas le louper, c’est la solution liquide de couleur orange fluo.
- 📌 3/ Quand cela continue de s’aggraver malgré le 2/, mes docteurs ajoutaient du Loramyc au Fungizone (des petites pastilles).
- 📌 4/ En parallèle du 2/ et/ou 3/, j’arrêtais de manger trop chaud, trop acide ou trop épicé et au-revoir (temporaire) l’alcool, le gruyère, le vinaigre balsamique, les noix, les tomates, l’ananas, et… le pire pour la fin… mon amour de toujours le chocolat. Lors d’un dîner avec mes parents, je me suis servie dans l’assiette de mon cher papa (cela m’apprendra) qui mangeait une crêpe avec du gruyère, eh ben j’ai bien regretté ! Ça m’a fait souffrir.
- 📌 5/ Je suis devenue une adepte des Mr Freeze au goûter ! Les rares jours d’infidélité, je me suis tournée vers les glaces, même si ma chimiothérapie par voie intraveineuse était l’hiver. Cela soulageait la douleur sur le coup.
L’exception qui confirme la règle
⛅ Ces commandements ont toujours fonctionné, sauf une fois (l’exception qui confirme la règle ?). Alors, là, j’ai dû monter d’un niveau et contacter l’Institut Curie, où je suis soignée, pour passer à une solution plus radicale ! Les mucites s’étaient bien développées et avaient également touché mon œsophage donc le simple fait de saliver était douloureux. J’ai passé une semaine à me nourrir de liquide uniquement : crèmes / compléments nutritionnels de type Fortimel, et compotes car manger quoi que ce soit de solide me faisait trop mal.
🔆 Bilan : Après cette semaine de diète imposée et 0 amélioration, mes docteurs m’ont dirigée vers le Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière afin de faire de la photothérapie au laser. Ô photothérapie vénérée ! Ce n’est pas douloureux, c’est rapide, cela ne comporte pas de risques. Cela n’a pas d’effet immédiat. Mais la magie a opéré sur moi au bout de 2 – 3 jours : tout était parti ! #libéréedélivrée 🎶
Si vous êtes au début de votre chimiothérapie, je vous invite à lire mon article sur les allergies aux pansements et aux patchs ou encore sur le produit physiologique qui nettoie le cathéter.
Et vous, quelle a été votre expérience avec les mucites ?
Crédit Photo : The Putsch Girls