🐟 C’était il y a un an, jour pour jour, que je me rendais à l’Institut Curie pour ma mastectomie, l’adieu à mon sein gauche. Quand mon chirurgien m’avait annoncé cette date, j’avoue avoir bien souri. Non, ce n’était pas un poisson d’avril. Oui, j’allais devoir me retenir de faire des blagues à mes proches ce jour-là !
Si c’était à refaire, je referais sans hésiter :
🧘🏼♀️ Tout d’abord, mes séances avec la psychomotricienne du service AJA (Adolescents et Jeunes Adultes) de l’Institut Curie. Cela m’a énormément aidé à appréhender cette opération, en alternant des exercices de relaxation et des exercices de mobilité physique. A ce moment précis, je faisais de mon mieux pour suivre la philosophie « vivre l’instant présent, étape après étape, jour après jour ».
🥳 Par ailleurs, deux jours auparavant, je m’étais rendue à une soirée entre amis pour penser à autre chose, ce qui m’a fait du bien. Plus tard, j’ai découvert l’EVN : l’Enterrement de Vie de Nichon, via la Kommunauté sur Instagram. Mon sein droit aura donc, à priori, mi-mai ( sauf changement dû au covid19 ? ), une soirée rien que pour lui ! Si vous avez des idées de gâteaux / cupcakes / déco, je suis preneuse !
📸 Enfin, la veille, j’ai fait un petit shooting photo à mon sein gauche. Ce serait dommage d’oublier à quoi il ressemblait !
Conservation de la PAM
📌 Retour en arrière : lors du rendez-vous post chimiothérapie néo adjuvante avec mon chirurgien, il me propose que la mastectomie soit réalisée en conservant la PAM (Plaque Aréolo-Mamelonnaire). Au cours de nos précédents rendez-vous, je lui avais notifié que j’appréhendais nettement de perdre cette partie. Nous avons pesé ensemble les pour et les contre et avons validé cette décision de conservation.
Mode Schtroumpfette activé
🍳 Je suis rentrée à l’hôpital le jour de l’opération. Avant le départ, j’avais pris un bon petit-déjeuner à base de protéines car les heures sans se nourrir allaient être longues, comme je me faisais opérer l’après-midi.
⚡️ Puis, après avoir installé mes affaires dans ma chambre, on m’amène à un service où l’on m’injecte un produit qui servira à repérer mes ganglions sentinelles (= ganglions lymphatiques les plus proches de la tumeur).
🦄 Ensuite, à mon retour à la chambre, j’enfile ma tenue d’hôpital (mode Schtroumpfette activé) car les horaires de bloc peuvent être avancés. Je parle avec ma maman et joue à des jeux de carte avec d’autres jeunes hospitalisés. Les heures passent et… c’est l’heure où le brancardier vient me chercher. Je ne vous cache pas qu’à ce moment, l’appréhension monte.
⏱ Enfin, au bloc, je retrouve mon chirurgien très sympa, ça me détend. On me fait une anesthésie générale d’une heure et une anesthésie locale de douze heures (dans le dos), que je ne sentirai pas puisque la seconde piqûre se fera quand je serai déjà endormie.
La perte de la mobilité
📌 Tout d’abord, quand je me suis réveillée, je me suis sentie oppressée. Un corset très serré m’entourait le buste. J’essayais de prendre des petites respirations pour ne pas avoir trop mal. D’autre part, je réalise que bouger ne serait-ce que la tête me tire la peau et me fait mal…
📌 Très vite, je prends l’habitude (forcée) de me balader avec mes deux redons. Redons ? Ce sont des drains = des petits bocaux dans lesquels le corps rejette du sang et de la lymphe. Soit je les porte à la main, soit, mon option favorite : je les mets dans un tote bag pour passer plus incognito.
📌 Puis, le lendemain matin, mon chirurgien me coupe le corset. Il me change le pansement et m’invite à regarder. Il appuie sur plusieurs zones de mon sein gauche, pour me montrer que ça ne fait pas mal, que c’est la peur qui m’empêche de toucher. C’est vrai, le toucher est désagréable car c’est comme si la peau était encore endormie, mais je n’ai pas mal à proprement parler.
Ce à quoi je n’avais pas pensé :
👜 Si vous avez un tote bag que vous affectionnez, n’hésitez pas à le prendre pour balader vos redons incognito ! Découvrez ici mon expérience du retrait des redons !
🙆♀️ L’importance de bouger son bras du côté opéré autant que possible les jours qui suivent ! Ce n’est pas agréable, ça tire, ça fait un peu mal mais se mettre en mouvement peu de temps après l’opération aide vraiment pour récupérer sa mobilité ! Par ailleurs, cela aide à avoir moins ou pas de cordes lymphatiques, voir l’article ici.
🙆♀️ Mais aussi : L’importance des séances de kiné (je vous invite à lire mon article qui en parle en cliquant ici), et ce, peu de temps après l’opération. Après quasiment 1 an de rééducation, l’interne de mon chirurgien a trouvé impressionnant la souplesse que ma peau avait retrouvée ! De plus, j’ai retrouvé le toucher, je ne sens plus cette partie du corps comme endormie.
Avez-vous des anecdotes à partager sur votre expérience de la mastectomie ?
Crédit Photo : The Putsch Girls
1 commentaire sur “— OPERATION #5 — La mastectomie, mastecto-quoi ?”